Lorsque l’homme de la rue y regarde de près, à propos de l’euro, dit « monnaie unique », dont les pouvoirs politiques lui ont tant vanté les vertus, à l’aube des années 2000, il s’aperçoit que l’arnaque est fine, mais bien réelle, et qu’elle se poursuit.
A l’observation rapprochée, pour ce qui est de la France, on constate que, maintenant, on sort une pièce d’un euro, comme, jadis, on sortait un franc.
Le billet de 20, que je qualifierai de « billet du peuple », tant il est vrai que c’est à peu près le seul qui circule sans suspicion, a remplacé le billet de cent francs, et l’acquisition faite à l’aide de cette image bleue, ne vous en donne pas autant qu’auparavant…
Ceci, pour la vie quotidienne. Maintenant, j’ai fait un autre constat, concernant la notion des investissements des particuliers.
Figurez vous qu’un de mes amis a récemment acquis un petit terrain à la campagne, de type agricole, parfaitement inconstructible, peu accessible, du genre dit « terrain de loisirs » où un père de famille citadin souhaite emmener ses enfants le plus souvent possible, afin d’y respirer le bon air du bon Dieu.
Ce quidam a dû lâcher 20.000 euros ce qui, de nos jours, paraît un minimum : Le prix d’une vague voiture. Qui oserait espérer trouver de « l’immobilier » pour moins que çà ?
Ce qui est intéressant, c’est que, chez le notaire, en prenant connaissance des origines de propriété, on constate que ce terrain, non construit, non commercial, non industriel, bref, tout juste bon à être contemplé, avait été payé par son précédent propriétaire, précisément 20.000 francs, moins de dix ans auparavant.
Six cent cinquante six pour cent de hausse ! On peut parler de « bulle immobilière », mais, dans ce ratio, j’ai vu d’autres causes.
En fait, subrepticement, en moins d’un lustre, l’euro a pris la place du franc, dans le vocabulaire courant, et il a « ajusté » les choses à sa mesure.
On nous a vendu de nouvelles pièces et de nouveaux billets, 6.56 fois plus cher qu’avant, sans guère nous donner grand chose en contrepartie.
Et, çà continue. Si mes renseignements sont exacts, il paraîtrait que les Pays-Bas viennent de retirer de la circulation les pièces de 1 et de 2 centimes d’euro…
On arrondira. Ce sera écrit 6.98 sur l’étiquette, mais vous devrez payer 7.00, faute que l’on puisse vous rendre la monnaie, pour des raisons techniques, bien entendu.
Les Belges, me dit-on, s’apprêtent à en faire autant, et les autres, dont la France, n’en doutons pas, suivront. J’ignore, à ce jour, si la Slovénie, le « petit dernier » à entrer dans la danse, a fait les frais de frapper des « petites pièces », pour vous les confisquer, un jour ou l’autre.
Partis sur cette pente, je subodore que le « petit » billet, de 5 euros, n’en a plus pour longtemps, et qu’il sera, un jour ou l’autre, remplacé par une pièce.
Comme çà, le tableau sera cohérent, au niveau du porte monnaie proprement dit :
La pièce d’un euro, pour remplacer celle d’un franc, et la pièce de cinq euros, pour remplacer celle de dix francs.
A ce petit jeu là, il faudra vite pondre un billet de trente, comme jadis, on nous a sorti (dans les années 80) le billet de deux cents francs… Le billet de 30 remplacera celui de 20, et la ronde infernale se poursuivra.
L’arnaque monétaire est moins impopulaire, parce que plus insidieuse, que la fiscalité directe, mais ne doutons pas qu’elle rapporte à nos chers dirigeants.
Et vous votez pour ces gens là ?
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