La catastrophe suivante

Alors que la période neigeuse s'estompe, il fallait bien trouver une nouvelle menace pour inquiéter le peuple !

Les ineffables thuriféraires franchouillards n'ont pas raté le coche: Ils nous ressortent leur abominable grippe, qui a foiré l'an dernier.

Parmi les innombrables "interdits à la française", il y a celui de vivre en toute sérénité, et d'assumer les problèmes normaux de l'existence au jour le jour.

Après avoir été invités à se ruer sur les pneus neige, nos chers compatriotes vont à nouveau se voir incités à foncer aux vaccinations...

Enfer et damnation ! Quelle catastrophe que ce pays de débiles dégénérés.


Source de mes remarques:

Santé : l'épidémie de grippe s'installe en France

Le seuil épidémique de la grippe vient d'être franchi dans le nord de la France et l'activité grippale s'accélère partout.

Alors qu'elle n'était encore qu'à un niveau «local» la semaine dernière, la grippe vient de passer le seuil «épidémique» dans quatre régions du nord de la France - Ile-de-France, Basse et Haute-Normandie et le Nord - selon le dernier bulletin du réseau des groupes d'observation de la grippe (Grog) en date du 26 décembre.

Le seuil épidémique correspond au diagnostic de 280 nouveaux cas pour 100.000 habitants, dépassant ainsi le seuil épidémique fixé par ce réseau à 174 cas pour 100.000 habitants. Selon le réseau, l'activité grippale s'intensifie partout en France et le pic de l'épidémie est attendu en janvier après le retour en classe des élèves.

Il n'est pas trop tard pour se faire vacciner rappellent les spécialistes alors que les Français ont boudé la prévention cette année. Seules 5,5 millions de personnes ont reçu l'injection cette année sur les 12,5 millions de personnes à risques - plus de 65 ans, malades chroniques, professionnels de santé - invitées à se faire vacciner gratuitement. Un chiffre en baisse de 15% par rapport aux années précédentes, selon l'Assurance Maladie, après la campagne ratée de vaccination contre la grippe A.

Trois virus différents

«Des idées fausses sur les vaccins antigrippaux se sont installées l'an dernier, et les messages ont maintenant du mal à passer», explique au Figarole Dr Jean-Marie Cohen, coordinateur national des Grog. Débutée le 24 septembre dernier, la campagne nationale de vaccination court jusqu'au 31 janvier prochain. Avec une protection acquise deux semaines après le vaccin, tant que le pic de l'épidémie n'est pas atteint, «il est utile d'aller se faire vacciner», plaide dans le quotidien le Dr Isabelle Bonmarin, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaire (InVS).

La grippe 2010-2011 voit trois virus circuler, le H1N1, le H3N2 et le B. Pandémique l'an passé, la grippe A (H1N1), est désormais saisonnière mais elle conserve les mêmes caractères de dangerosité pour certaines catégories, notamment les femmes enceintes et les enfants. Ce qui est nouveau, c'est que les personnes âgées seraient davantage touchées, selon les Grog, alors qu'elles avaient été plutôt épargnées par la pandémie.

Origine: leparisien.fr








Une Belgique nouvelle et inédite



Un ami m'écrit:

Je suis contribuable en Belgique, et je puis vous assurer que même si le gouvernement prend périodiquement de longs mois consécutifs de vacances, à ce que l'on nous dit, l'État, lui, perdure.

De ce côté là, tout va bien, merci.
D'ailleurs, tout un chacun, au plat pays, dans le peuple, bien sûr, pas chez les puissants exégètes qui nous concoctent les crises politiques et soi-disant linguistiques, s'accordera pour dire que gouvernement ou pas, rien ne change dans le pays: La vie n'est pas perturbée.

Les fonctionnaires font leur travail, la SNCB (l'équivalent, chez nous, de votre SNCF), fait le plein de voyageurs, quand elle ne nous sort pas une grève surprise, ce qui est banal.


Récemment, l'aéroport de Charleroi a fermé pour cause d'intempéries (le gouvernement n'y est pour rien), et les avions ont été déroutés chez nos cousins luxembourgeois, un pays limitrophe à 200 km à peine de Charleroi.


En fait, plus le temps passe, nombreux sont ceux qui commencent, chez nous, à se demander si, au bout du compte, l'on ne devrait pas remercier poliment les membres du gouvernement, pour cause d'inutilité manifeste.

En effet, si l'on persiste à mal imaginer les conséquences qu'engendrerait une voiture circulant sans conducteur, ou une société commerciale fonctionnant sans patron, force nous est de constater que notre pays, sans gouvernement, ne paraît pas subir les pires catastrophes pour autant.

Il serait bon de commander une étude à de puissants analystes indépendants, sur le thème suivant: "De l'utilité, ou de l'inutilité d'un gouvernement".

Quoi qu'il en soit, les supputations que la situation inspire périodiquement à certains, nous apprennent que cette conjoncture quelque peu originale risquerait de causer la fin de notre nation en tant qu'État, et qu'il se construirait alors une entité politique flamande et néerlandophone, une autre entité bruxelloise, qui continuerait à abriter les structures de l'Union Européenne, et que la Wallonie serait purement et simplement rattachée à la France, de laquelle elle deviendrait partie intégrante.


Des sondages ont été effectués sur ce thème chez nos voisins français, lesquels, paraît-il, seraient assez enclins à nous accueillir en leur sein.


Les Français ont toujours été grands et généreux, n'est-il pas ? (Ceci n'est pas une histoire Belge)

J'ignore complètement ce qui se répondrait aux Pays Bas, si on leur parlait d'accorder leur nationalité à nos Flamands. Sans doute ceux-ci n'y tiennent-ils pas.

Mais comment répondre à une question non posée, sans surfer sur les ailes d'un certain délire ?


Existerait-il, dans le secret des puissances supra nationales dirigées par des esprits éclairés, un plan de restructuration de la Belgique qui soit différent de ce que les médias feignent de nous proposer sous forme de rengaine ? Je l'ignore, et j'aimerais le croire. Au cas où.

Pour ma modeste part, car je ne suis que journaliste, et non politicien, et n'ai jamais travaillé au sein de ni "pour" un gouvernement, je souhaiterais présenter une simple suggestion.


La Wallonie, nous dit-on, et où j'ai l'honneur de fonctionner depuis plusieurs années (car je suis Français, de naissance), paraîtrait être la seule fraction de notre territoire appelée à rejoindre un État existant, à la différence de Bruxelles et de la Flandre, que l'on nous présente comme supposés pouvoir s'ériger en État, Royaume ou Principauté.

Je trouve le concept relativement inéquitable. Les Flamands et les Bruxellois, actuellement "eux mêmes", au sein de la Belgique, perdureraient eux mêmes au sein de leur nouvel État, mais nous autres, Wallons, changerions de nationalité, quelque part un peu parias, un peu exclus, livrés au bon instinct d'hospitalité des Français.


Nous deviendrions non pas des immigrés, au sens commun, mais des Français en quelque sorte gentiment cooptés. Un service que l'on nous rendrait, afin de nous éviter de sombrer dans les limbes de la non existence, faute d'être en mesure d'assumer par nous mêmes une identité nationale reconnaissable.


Les Flamands et Bruxellois diraient aux Français: "Nous, nous sommes capables de nous organiser tout seuls, mais soyez gentils d'accueillir sous votre aile protectrice nos frères wallons, qu'apparemment nous n'évaluons pas en mesure de créer un véritable État wallon. Comme ils sont déjà francophones, vous n'aurez pas à organiser d'urgence des cours de langue intensifs…"


C'est bien joli, mais cela distille un côté "parent pauvre" somme toute peu valorisant pour nous.

Alors, je me suis permis d'envisager, à ce niveau, une "inversion de polarité".

Et si c'étaient les Français qui devenaient Belges. (Eh oui, "Belgique", un noble nom issu du XIXe pourrait ainsi perdurer dans l'honneur) ?


On organiserait une nouvelle Belgique, de Namur à Perpignan (Comme jadis la France rayonnait de Dunkerque à Tamanrasset) et une nouvelle francophonie enrichie verrait le jour.


Là, je suis équitable: Les Français veulent bien de nous: Nous voulons bien d'eux.


La capitale d'État deviendrait Namur (il y a plus moche, et de loin). Cela aurait un côté Canadien, où la capitale, Ottawa, ne prétend pas rivaliser en termes de mégalopole avec Montréal ni Toronto.


Les Français y gagneraient, car entre Namur et Bruxelles, il y a quelque septante kilomètres, et le rapprochement avec la grande Union Européenne, voulue par les dirigeants français de toujours y gagnerait également.

Paris deviendrait la perle de la Belgique ! La Tour Eiffel belgicisée ne vacillerait certainement pas sur ses piliers pour autant.

Nous serions parfaitement disposés à enseigner aux Français l'art de la frite, et à leur apprendre le goût de la vraie bière qu'ils ignorent à l'évidence, à voir ce que l'on sert dans leurs sympathiques bistrots.

Sur le plan de la sécurité internationale, les actuels Français, devenus Belges, cesseraient d'être la cible des Ben Laden et autres fantômes néo colonialistes: la Wallonie n'ayant jamais été en conflit, ni mené de guerre contre quiconque, certainement pas en Afrique, ni du nord, ni du sud.


Nul terrorisme anti Wallon n'étant connu, la France belgicisée y gagnerait en calme et en sérénité.

Si je dois survoler un moment le thème des images de marque, le label "Belgique" est nettement moins sulfureux que la label "France", sur le plan international, d'un point de vue historique.

Nul chez nous n'est jamais allé, dans le passé, chatouiller brutalement les moustaches de l'Islam, ni avec des militaires, ni avec des missionnaires.

Aucun de nos chefs d'État du passé ne s'est jamais écrié publiquement "Vive le Québec libre"


Sur le plan culturel profond, souvenons nous que, assez récemment, notre Premier Ministre (lorsque nous en avions un en poste), a gentiment entonné publiquement "la Marseillaise" lorsqu'il fut sollicité afin de fredonner l'hymne national. C'était sans doute prémonitoire.


Les Français, devenus Belges, pourraient continuer à raconter des "histoires belges". Ils se verraient dans leur propre miroir: Quoi de plus rassurant.

Je pense sincèrement, qu'une "grande Belgique", absorbant la France serait nettement plus originale, plus dynamogénique, que l'inverse. On conserverait le drapeau tricolore, car les Français y sont attachés, mais on l'ornerait de notre coq wallon, un cousin germain du coq gaulois.


Un détail: Comme, dès à ce jour, nous autres, en Belgique, avons fait la preuve qu'on peut fonctionner sans gouvernement, on débarrassera les Français d'un pensum: Choisir entre un Nicolas ou une Ségolène, et tout çà, tout çà… Nicolas n'aurait pas de souci: Il deviendrait "Président historique", et il aura de quoi vivre, avec Bolloré et compagnie. Ségolène, de son côté, réajustera ses cotillons, et vendra ses gaffes au Music Hall.

Là serait notre apport: Notre service rendu.


Sur le plan des structures existantes, de l'économie, de grands ajustements de seraient pas nécessaires.
De nombreuses institutions d'ici recèlent déjà une fraction de la France, comme notre banque Dexia, qui appartient pour partie aux Français, ou certaines entreprises énergétiques ou de télécommunications, et bien d'autres, où il en va de même.

Même certaines appellations publiques sont fort cousines entre les deux pays: Une commune est une commune, même si, ici, on dit "Maison communale" et non "Mairie", "Bourgmestre" au lieu de Maire, et divers détails du genre.

Même la SNCF rebaptisée SNCB n'en fera pas une crise identitaire, tant l'assonance est évidente.


Pour ce qui est de la notion de gouvernement, qui a initié le flux de mes pensées, je pense que le nouveau Bruxelles débarrassera le Roi de ses actuels soucis, puisqu'il existe déjà, dans la ville, un gouvernement: Celui de l'Europe.

De ce côté, il règnera en paix. Et les Français, républicains, n'hériteront pas d'un nouveau monarque. Les mânes de Robespierre dormiront tranquilles.


Les Flamands feront bien ce qu'ils veulent. Pour le moment, ils n'ont guère promu un gouvernement belge, mais sauront certainement s'en inventer un pour eux seuls, par lequel il valoriseront leurs qualités, qui sont grandes.


En fait, je ne sache pas que mon idée ait déjà été évoquée publiquement, mais je pense, en tout égoïsme, qu'elle mérite qu'on y jette un œil.

Pourquoi serait-ce le "gros" pays" qui absorberait, politiquement et culturellement le plus petit, et non l'inverse ?
Vous me direz, je vais là à l'encontre des fonctionnements de la mère nature, qui nous enseignent que les gros poissons ont coutume de gober les petits, mais s'agissant de politique, tout est possible, l'histoire l'a montré à plusieurs reprises, et les retournements inattendus de situation n'ont rien de rarissime.

Quant à la notion de taille de territoires, ou de nombre d'habitants, elle n'a rien à voir avec la qualité des citoyens, et à leur bien être, cela seul qui compte.

Nous n'avons aucun complexe dimensionnel et ne parlons pas d'avaler la France, mais de nous y intégrer harmonieusement, en l'intégrant également à nous, puisque la notion de choc culturel n'est pas concernée.


En finale, puisqu'il faut vivre avec son temps et satisfaire aux mœurs courantes du marketing, je suggèrerais qu'en cas de sondage, voire de référendum, on propose aux Français, comme cadeau de bienvenue, de faire sauter ipso facto leur loi imbécile sur le permis de conduire à points: Cela suffira certainement à rallier le suffrage de bien des indécis.

A bon entendeur.


Que penser des thèses de mon ami ?


Didier FERET


Les soi-disant soucis du jour

On marche sur la tête ! Après les alertes à la fausse grippe, le chantage à la faillite des banques, la condamnation d'un particulier à payer 4,9 milliards d'euros, voilà que l'on nous sort une flopée de grèves et de manifs en tous genres, au prétexte que l'État recule l'âge légal de la retraite de 2 ans.

Où donc est passé le bon sens. Cela m'a bien amusé, moi qui ai largement dépassé l'âge de la retraite (autant l'ancien que le nouveau), d'observer les étudiants (des gamins), manifester une bonne quarantaine d'années avant que le problème ne vienne à les concerner.

S'imaginent-ils, ces innocents, que dans quatre décennies environ, le monde hirsute qu'on leur propose aujourd'hui sera égal à ce que l'on connaît ?

Quoiqu'il en soit de ces diverses jongleries, de blocages de raffineries en manifestations de rue, on apprend, en cette fin octobre 2010, la prochaine menace qui pèserait sur ces pauvres familles, prêtes à partir en vacances de Toussaint, et qui risquent des problèmes d'approvisionnement an carburant.

C'est bien triste, et l'envie me vient de les plaindre. Tant que nous n'aurons pas d'autre souci que de craindre quelques problèmes de déplacements inutiles, les pseudo princes qui prétendent nous gouverner continueront à rire dans leur barbe.

Le peuple contemporain a vraiment été dressé comme un animal domestique, ou mieux: Une espèce de basse-cour, qui s'agite et vocifère à la moindre sollicitation.

Il faut dire que le peuple de France du XXIe n'ayant pas connu la guerre sur son territoire, la famine, l'épidémie, le tremblement de terre et autres calamités, a beau jeu à s'émouvoir sur commande à raison d'aléas mineurs ou inventés.

Mais c'est danser sur un volcan. L'avenir ramènera, j'en suis sûr, les choses à leur véritable dimension, celle d'un monde anarchique, ingouverné parce qu'ingouvernable, sans parler de la puissance de la mère nature, et on verra ce qu'on verra.

Il y aura peut-être moins de cris d'orfraie et plus de morts.

Je ne veux pas jouer plus que de raison les oiseaux de mauvaise augure, mais quand je me remémore les récits de mon grand père sur la guerre de 14, ceux de mon père sur la suivante, et que je repense à mes propres mésaventures au Liban, il y a une trentaine d'années, au sein d'une vraie guerre qui a duré la bagatelle de dix huit ans, et d'où j'ai eu la chance de pouvoir m'extraire sans trop de dommages, les soucis exprimés publiquement à ce jour ont tendance à me faire sourire.

A quand la prochaine grande blague nationale ?

Et hip hip hourra à l'un de mes amis qui, la semaine passée, circulait en ville lors d'une manif, en félicitant les policiers en ces termes: "Bravo, les gars, vous, au moins, vous êtes au boulot..."


Le syndrome de SOCGEN-KERVIEL

Après avoir essayé de nous vendre diverses calamités, de la vache folle à la grippe dite H1N1, les ineffables manipulateurs du peuple, bien supportés par les médias, viennent d'inventer un nouveau système de persécution du citoyen, d'intimidation, dirais-je, avec, cette fois-ci, la complicité du pouvoir judiciaire, ce qui introduit une novation, et non des moindres, dans l'arsenal coercitif du totalitarisme galopant qui nous agresse au quotidien.

Comment peut-on comprendre, du point de vue du simple bon sens, qu'une personne seule puisse être condamnée à la fois à trois ans de prison, pour un délit financier, mais également à payer l'incroyable somme de 4,9 milliards d'euros, montant qu'au demeurant, le justiciable en cause n'a jamais empoché, mais, nous dit-on, qu'il aurait fait perdre à son employeur.

Déjà, il paraît étonnant de s'entendre expliquer qu'une banque a pu laisser un seul employé manipuler de tels capitaux sans contrôle, sans que nul n'estime que sa responsabilité ait jamais été engagée.

Si la Société Générale n'a commis aucune faute, aucune imprudence, en laissant un certain M. Kerviel, travaillant pour son compte en qualité d'employé, agir d'une manière telle que de pareilles quantités d'argent se soient volatilisées, un autre employé, dans le futur, pourra en faire tout autant.

Apparemment, et les tribunaux semblent d'accord, seul l'employé a fauté, qui ira un moment en prison, sera condamné "virtuellement" à rembourser des fonds qu'il n'a pas volés, mais laissé perdre, et la banque poursuivra sa carrière en toute sérénité, affirmant que si une telle perte financière a scandalisé ses dirigeants, elle n'est pas allée à la faillite pour autant, car elle est assez riche pour supporter ce genre d'aléa. C'est merveilleux ! A quand la prochaine affaire ?

D'autant que nul n'a évoqué à qui au juste a profité le crime. Qu'est devenu le capital soustrait à la banque, quelle entité l'a récupéré, et pour quoi en faire ?

Cette affaire présente tout ce qu'il faut pour déclencher des vocations: Si l'on ne risque en finale que de passer quelques mois à l'ombre, pour avoir subrepticement dévié du droit chemin des sommes d'argent astronomiques, en sachant que l'on sera condamné à rembourser, mais que la partie spoliée ne vous les réclamera pas réellement, pourquoi se gêner ?

J'attends avec intérêt un nouveau scandale du genre, où l'accusé invoquera, pour sa défense, d'avoir contracté un certain "syndrome de Socgen-Kerviel", tout en plaidant coupable, mais en demandant qu'on lui reconnaisse des circonstances atténuantes, du fait qu'agissant à la lumière du magnifique précédent qu'est l'affaire Kerviel, il a couvert son patron, lequel, exempt de toute responsabilité, s'en sortira blanc comme neige.

Après la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui nous a été généreusement servie en son temps, attendons nous donc à voir fleurir un nouveau virus virtuel, qui ne décimera que les jongleurs spécialisés en planche à billets, et où quelques vagues boucs émissaires, qu'ils soient complices de l'embrouille, ou, pourquoi pas, victimes de leur propre incurie, passeront un moment de repos aux frais de la république.

La morale de cette histoire est la suivante: Quoi que vous fassiez, vous, simple citoyen, de nature à vous faire passer en jugement, si votre adversaire est un "gros machin", quoi qu'il vous arrive, à vous, que vous ayez fauté ou non, n'ayez pas la naïveté de croire que l'establishment paiera le moindre pot cassé, même si, au départ, c'est lui qui vous a remis tous les moyens d'agir frauduleusement.

Le plus inquiétant dans tout cela, c'est la complicité de l'autorité judiciaire, qui a rendu une sorte de jugement de Cour, en blanchissant une institution qui, somme toute, même par le truchement d'un employé maladroit ou indélicat, a bel et bien laissé une fortune s'évaporer, fortune qui était déposée à sa bonne garde, charge qu'elle n'a pas su assumer.

Les grandes structures peuvent donc, en toute impunité, manipuler les avoirs de leurs clients à tort et à travers, perdre des fortunes que nul ne remboursera à personne, et laisser l'un quelconque de leurs employés écoper de peines somme toute théorique, pour donner le change.

Didier FERET


L'Euro n'a pas tout à fait cours légal en France

Apparemment, l'euro, notre monnaie unique européenne, n'a pas cours légal de la même manière dans tous les États de l'Union.

L'un de mes amis belges en a fait l'expérience récemment, pour avoir connu une petite mésaventure, heureusement pour lui, sans grandes conséquences, mais bien révélatrice.

Cette personne vient d'acquérir une petite résidence de vacances, en France, et il s'est rendu chez le notaire de la localité, pour procéder à la signature des actes adéquats. Rien que de bien normal.

Les fonds correspondant au principal de l'acquisition avaient été légalement transférés par l'acheteur, sur le compte que le notaire lui avait désigné, ceci dans les formes légales, tant sur le plan juridique que sur le plan fiscal. Tout était en règle.

A la fin de la cérémonie rituelle des signatures, le notaire a fait valoir à l'acquéreur que celui ci demeurait redevable de quelques centaines d'euros, en raison de divers détails: Provision sur les charges de co propriété, remboursement d'une quote part de l'impôt foncier, au prorata temporis, provision pour les fournisseurs d'énergie, etc. Des détails.

Il faut savoir qu'en Belgique, l'usage du chèque a été abandonné depuis longtemps, au niveau des particuliers, qui règlent leurs menues dépenses en espèces, leur vie quotidienne au moyen de cartes de crédit, et leurs débours importants par virements.

Mon ami ne disposait donc, face au notaire, ce jour là, comme moyens de paiement courants, que d'un billet de deux cent euros, et de sa carte de crédit internationale habituelle "Maestro", très utilisée dans son pays.

Le notaire lui fit savoir qu'il n'était pas équipé pour recevoir des paiements par carte de crédit, et qu'en absence de chèque, rien ne s'opposait à ce que le client règle en espèces.

La somme réclamée excédant assez largement le montant dont le client disposait sur place, ce dernier déclara qu'il pouvait se rendre tout simplement au plus proche distributeur de billets, retirer des espèces, et effectuer son règlement contre reçu.

Le notaire ne fit pas d'objection, indiqua l'adresse d'un distributeur, à quelques pas de son étude, et l'intéressé se rendit sur place, pour faire son retrait.

Une première déconvenue l'attendait: La carte bancaire dite "Maestro" ne figurait pas au nombre des cartes acceptées par la banque concernée…

Notre homme ne désarma pas, et se rendit à un autre guichet, non loin de là, pour y trouver, cette fois, un distributeur qui connaissait son moyen de retrait.

Il souhaitait sortir la somme de 800 €, dans la mesure où le solde de son compte le permettait, et où l'autorisation quotidienne de retrait attribué à sa carte était de 1000 €

Seconde déconvenue: Le distributeur ne lui permit pas de retirer plus de 500 €. L'intéressé les réclama, faute de mieux, et les obtint, mais en coupures de 20 €, le distributeur, apparemment, n'étant pas prévu pour délivrer des billets d'un nominal plus élevé.

Il tenta de renouveler l'opération, pour sortir les 300€ supplémentaires qu'il lui fallait, mais la machine refusa, lui signifiant que le quota quotidien qu'il pouvait obtenir avec sa carte était, pour ce qui concerne ce distributeur, strictement limité à 500 € par jour.

Revenu chez le notaire, il s'expliqua, et l'officier ministériel, compréhensif, lui suggéra de demander à son épouse, qui ne pouvait manquer de disposer, elle aussi, d'une carte de crédit personnelle, d'aller retirer le solde nécessaire, ce qu'elle fit sans difficulté.

L'affaire se solda ainsi, entre le notaire français et l'investisseur étranger, par la vertu de la remise d'une belle liasse de 40 billets bleus…

Mon ami belge, me contant cela, s'est ouvert de son étonnement devant de telles restrictions, en m'expliquant qu'en Belgique, les distributeurs de billets donnent le choix des coupures, et qu'il est parfaitement possible, en cas de besoin, de sortir 1000 € en deux billets de 500.

Il me précisa que les caissières des supermarchés acceptent aussi les "grosses coupures", sans hésiter, et rendent la monnaie dessus, dans la mesure où chaque caisse est équipée d'un détecteur de faux billets.

Mieux encore, me dit-il, les caisses des supermarchés belges fonctionnent aussi comme distributeur de billets accessoires, dans la limite de 200 € par opération. Ceci veut dire que vous pouvez acheter pour, disons, environ 50€ de marchandises, et réclamer un billet de 200 € à la caissière, contre un débit sur votre carte Maestro de 250 et des centimes…

C'est un autre univers.

Mais ce n'est pas tout. Intrigué par sa petite mésaventure, mon ami, s'en retournant vers son pays, a observé de plus près la question de la gestion de la monnaie, censée avoir cours légal en France, l'Euro, et constata divers détails restrictifs, au delà des distributeurs de billets, qu'il n'avait jamais eu l'occasion de remarquer ailleurs.

D'abord, il a pu vérifier que sa carte de crédit courante, la Maestro, qu'il utilise dans le Benelux, en Allemagne, en Espagne et autres lieux où il se rend relativement habituellement en Europe, est systématiquement refusée sur les autoroutes françaises, ainsi qu'une autre carte de crédit belge dite "Proton".

Sans vouloir y voir une discrimination venue des Français à l'encontre des Belges, il m'avoua qu'il ne trouvait pas ces pratiques très légales, bien qu'il ne soit pas juriste professionnel…

Aussi, il me raconta que presque toutes les caisses des boutiques d'autoroute, des hôtels et restaurants, en France, affichent un avis indiquant que les chèques ne sont pas acceptés.

Ceci ne l'a pas choqué outre mesure, n'étant pas usager du chéquier, quasi inconnu chez lui, mais lui a paru relativement surréaliste, dans un pays où, précisément, l'usage du chèque, au quotidien, paraît prépondérant.

Pourquoi les banquiers français vendent-ils des chéquiers à leurs clients, si l'usage en est refusé quasi partout ?

Mieux encore, mon ami m'a indiqué qu'il avait trouvé, à la caisse d'une boutique d'autoroute un avis indiquant que seules les espèces étaient acceptées, même pas les cartes de crédit, et ceci en coupures de 20€ exclusivement.

Mon ami en a conclu qu'il doit exister une législation particulière, spécifique à la France, quasi inconnue du grand public, qui ne peut que stipuler que seule la coupure de 20€ a cours légal dans ce pays, les autres étant considérées comme sans valeur.

Décidément intrigué, un peu plus tard, il est revenu en France, muni q'un honnête billet de 500 € que nul n'a voulu lui changer, même pas un guichet de banque, où il s'est entendu déclarer que l'on ne pouvait pas savoir s'il s'agissait d'un faux, en l'absence de tout moyen de contrôle. Les banques françaises n'ont sans doute pas les moyens de se payer des détecteurs de faux billets.

Et la cerise sur le gâteau fut la suivante: Intrigué et facétieux, mon ami s'est rendu au guichet d'une banque française, muni d'une somme de 500 € en billets de 20, qu'il a prétendu avoir retirés à l'instant d'un distributeur de billets, en demandant que l'on veuille bien avoir l'obligeance de les lui changer contre de plus grosses coupures, moins encombrantes dans son portefeuille. Faire de la monnaie, en quelque sorte.

L'employé du guichet lui a répondu que, d'une part, il ne pouvait faire aucune opération envers une personne n'étant pas cliente de l'établissement, et que, de toutes manières, le personnel ne disposait plus d'espèces, et certainement pas en grosses coupures.

Le seul moyen de se faire remettre des espèces en France, consiste à disposer d'une carte de crédit, et d'aller chercher des billets de 20€ au distributeur, dans la limite de l'autorisation attachée à la carte utilisée…

Les français seraient donc les seuls européen confinés dans l'usage du billet bleu.

J'ai cherché à en savoir plus, et me suis renseigné sur la notion de cours légal. Voici la définition qu'en donne Wikipédia:

"Qu'un moyen de paiement ait cours légal sur un territoire national signifie qu'une personne ne peut pas refuser de le recevoir en règlement d'une dette libellée dans la même unité monétaire. Le créancier doit accepter lesdits moyens de paiement pour leur valeur nominale.
Historiquement, les moyens de paiement que la loi (cours légal) est venue consacrer d'un pouvoir libératoire général sont le papier monnaie (billets de banque) et les pièces de monnaie, c'est-à-dire la monnaie dite fiduciaire. En revanche, les instruments de transfert de la monnaie scripturale, tels les chèques ou les cartes de paiement, ne bénéficient pas de cette force légale et peuvent donc, en théorie, être refusés par un créancier. L'expression cours légal ne concerne donc pas une monnaie ou unité monétaire mais seulement certains moyens de paiement qui peuvent lui servir de support.
Malgré tout, le cours légal est atténué par d'autres dispositions légales limitant son pouvoir libératoire. Il en est ainsi des dispositions obligeant un créancier à effectuer les paiements au-delà de certains montants par chèque ou virements. En outre, l'obligation faite au créancier de recevoir une monnaie divisionnaire ayant cours légal ne lui interdit pas d'exiger du débiteur de faire l'appoint."
On notera que nulle allusion n'est faite à la limitation qu'un pays pourrait faire de l'usage des billets ayant légalement cours dans une zone monétaire.

La restriction quasi générale, imposée de fait aux personnes agissant en France, de ne pouvoir utiliser que des billets de vingt euros, ne figure dans aucun texte de loi à ma connaissance. Cette pratique n'est donc pas légale.

Une arnaque parmi d'autres

Je dénonçais, il y a quelque temps, les arnaques aux SMS pirates, qui, tantôt, vous disent que vous avez gagné une fortune, tantôt que vous êtes "redevable" de ceci ou de cela, envers tel organisme…

C'est cousu de fil blanc, mais il paraît que cela fonctionne sur des âmes simples… Le but du jeu étant de vous faire consommer quelques euros, en pure perte, mais qui rapportent gros aux opérateurs, en raison des centaines de milliers de clients qui sont les leurs.

Il est relativement aisé, lorsqu'on est averti, de ne pas tomber dans le panneau, en s'abstenant purement et simplement d'ouvrir tout message de provenance inconnue ou douteuse, et de surtout ne jamais appeler, par simple curiosité.

Je viens de découvrir une autre astuce, plus fine, mais qui, elle aussi, doit rapporter gros.

Figurez vous que j'avais un abonnement Internet qui ne me satisfaisait plus, et que j'ai résilié, dans les règles, en envoyant une lettre recommandée à la bonne adresse, que j'ai eu bien du mal à trouver, car il est évident que ces Messieurs n'aiment pas beaucoup qu'on leur écrive… Mais c'est là un détail.

Il a passé trois bonnes semaines, après l'envoi de ma résiliation, avant que je ne reçoive de premier échos, sur l'adresse mail à laquelle j'entendais renoncer.

Les messages que j'ai reçus me questionnaient sur les motifs de ma décision… Je n'y ai pas répondu: Je n'ai pas de comptes à rendre à un fournisseur quant à mes décisions.

Par la suite, j'ai reçu diverses sollicitations, me priant de réfléchir, de revenir sur ma décision… Il est évident que "le système" poursuit le client désireux de s'en aller, avec toute l'assiduité que l'on connaît aux machines automatiques.

J'ai également reçu des notifications comme quoi, à la date de résiliation demandée, si je restais redevable ne fût-ce que d'un centime d'euro, celui-ci me serait facturé en bonne et due forme.

Je suis resté stoïque.

En finale, les messages ont cessé, et mon adresse mail a bien été définitivement supprimée.

A quelque temps de là, j'ai reçu, par voie postale, la dernière facture, et j'ai constaté avec intérêt que le solde était en ma faveur: Oh, modeste: moins de 10 €

Par contre, la clause de remboursement était nettement moins attrayante: La "grosse machine" m'avisant que ce solde positif serait affecté au paiement de mes "prochaines factures"…

Et voilà: Comme il n'y aura plus jamais de prochaines factures, et que je ne saurais rentrer dans une action contentieuse visant à récupérer moins de 10€, concluez vous-même:

On s'est arrangé pour me voler ces 10€, purement et simplement…

Multipliez cela par quelques centaines de milliers de clients (sur des millions), et vous verrez qu'on s'arrange pour vous arracher de l'argent, en toute impunité, du début à la fin.

Les escrocs existent depuis l'aube de l'humanité, et on constate qu'ils savent évouler et mettre l'hyper modernisme contemporain à leur service.

Quelqu'un aurait-il une solution ?