Les "bonnes nouvelles" électoralistes pleuvent

Voici un article paru dans "Le Monde" qui démontre à l'envi qu'à la veille du scrutin, "tout va bien" en France.

Big Brother ne désarme pas. On verra la suite.

Didier FERET

La dette publique en baisse de 2,3 points et la croissance du PIB à 2,1 % en 2006

LEMONDE.FR | 29.03.07 | 21h46 • Mis à jour le 29.03.07 | 21h46

La dette publique de la France a baissé de 2,3 points en 2006, à 63,9 % du PIB, mais reste au-dessus des critères de convergence de Maastricht (60 % du PIB), affirme jeudi 29 mars le quotidien Les Echos sur son site Internet. Le déficit public est retombé à 2,5 % du PIB, un niveau de déficit inférieur de 0,2 point à la prévision initiale, et de 0,4 point au chiffre de 2005. La croissance a été revue en hausse de 0,1 point, à 2,1 %, selon les chiffres que l'Insee doit publier officiellement vendredi, affirme le quotidien économique.

Jusqu'à présent, le gouvernement affirmait que le déficit public de la France en 2006 devrait être proche de 2,6 %. Mardi, le ministre de l'économie, Thierry Breton, avait dit espérer que la dette de la France en 2006 afficherait une baisse supérieure à 2 points. Il s'agissait d'un engagement du gouvernement.

Le taux des prélèvements obligatoires reste stable, à 44,4 % du PIB

Encore une bonne nouvelle électorale

La dépêche ci-dessous tombe à point nommé pour valoriser les efforts du gouvernement en place.
Je gage que, passées les élections, les comptes retomberont dans le rouge...
Il faudra un jour que l'on m'explique la frontière exacte entre les notions d'information, de désinformation, et de manipulation.

Didier FERET

Le déficit de la Sécurité sociale s'est réduit en 2006, surtout la maladie


Source:LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.03.07 | 09h28 • Mis à jour le 18.03.07 | 09h31

Les comptes de la Sécurité sociale sont restés dans le rouge en 2006 mais se sont nettement améliorés par rapport à l'année précédente, avec un déficit du régime général réduit à 8,7 milliards d'euros contre - 11,6 milliards en 2005, grâce notamment à l'essor des médicaments génériques.

Les chiffres définitifs devaient être annoncées de manière officielle en début de semaine mais le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui est également le porte-parole Nicolas Sarkozy, en a dévoilé l'essentiel, dans une interview à paraître dans le Journal du Dimanche (JDD).

L'assurance maladie est à - 5,9 milliards contre – 6,1 milliards prévus. "En deux ans, nous avons divisé son déficit par deux", explique le ministre de la santé. Selon lui, la branche vieillesse est à - 1,9 milliard d'euros (contre - 2,4 milliards anticipés) et les caisses d'allocation familiales affichent - 0,9 milliards d'euros de déficit, au lieu des 9,8 milliards initialement prévus.

Le ministre salue "les efforts des Français", qui "ont porté leurs fruits, avec au titre des bonnes nouvelles une accélération de la diffusion des génériques à partir de la mi-2006". La consommation de ces médicaments, qui sont des copies de produits de marque dont le brevet est tombé dans le domaine public, et sont vendus environ 30% moins cher, a généré 263 millions d'euros d'économies au premier semestre.

"Depuis 2004, le trou a été réduit de 25 %", dit-il. Xavier Bertrand salue par ailleurs l'accord trouvé entre les Caisses d'assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux sur une revalorisation du tarif de la consultation des généralistes. L'accord prévoit un relèvement des tarifs en deux étapes : un euro supplémentaire au 1er juillet prochain puis un euro au 1er juin 2008. Au final, la consultation sera portée à 23 euros. "Le passage à 22 euros représente 130 millions d'euros. C'est un accord important qui ne demandera pas d'efforts aux assurés sociaux. L'enjeu est clairement de montrer aux jeunes que la médecine générale reste attractive", dit Xavier Bertrand.

Le ministre de la santé, défend l'idée du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle de mettre en place une franchise sur les actes médicaux afin de "responsabiliser les patients". "Le montant de la franchise n'est pas encore déterminé et nous tiendrons compte de la situation des plus démunis, des enfants et des personnes gravement malades", explique-t-il.

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COUAC !

Selon l'article ci-dessous, Le Figaro, lui, ne chausse pas de lunettes roses

France: Déficit de la balance des paiements en légère hausse

Au mois de janvier, le déficit de la balance des paiements s’est légèrement accru. Il s’élève à 2,8 milliards d’euros, contre 2,7 milliards en décembre.

D’après les données publiées par la Banque de France, la balance des paiements a enregistré au mois de janvier un déficit courant de 2,8 milliards d’euros en données CVS, contre des déficits de 2,7 milliards en décembre et de 2,3 milliards en novembre.
Le déficit des échanges de biens s’est réduit en janvier. Il s’établit à 2,7 milliards d’euros, contre 3,1 milliards le mois précédent. De son côté, le solde des voyages affiche un excédent de 600 millions d’euros, il est en baisse de 500 millions. L’excédent des revenus, en recul de 0,3 milliard, atteint quant à lui 1,5 milliard d’euros. Enfin, le déficit des transferts courants s’établit à 1,6 milliard d’euros.
Le compte financier fait apparaître des entrées nettes de 21,3 milliards. Les investissements directs français à l’étranger atteignent 8,2 milliards, dont 3,7 milliards d’opérations en capital social principalement vers les États-Unis. Les investissements directs étrangers en France s’élèvent à 5,1 milliards (6,3 milliards en décembre), presque exclusivement du fait d’opérations de prêts et de flux de trésorerie de sociétés non résidentes en faveur de leurs filiales résidentes.
Les investissements de portefeuille donnent lieu à des entrées nettes de 13,6 milliards. Les résidents, vendeurs nets de titres étrangers en décembre 2006, ont repris leurs achats, mais à un rythme modéré (5,0 milliards, essentiellement sous forme d’obligations). Pour leur part, les non-résidents ont acheté des titres français à hauteur de 18,7 milliards, après 18,1 milliards en décembre, dont 6,9 milliards d’actions et titres d’OPCVM, 8,4 milliards d’instruments du marché monétaire, mais seulement 3,4 milliards d’obligations.
Enfin, les « autres investissements » dégagent des entrées nettes de 12,8 milliards en janvier 2007. En particulier, l’endettement net des institutions financières monétaires s’accroît de 19,7 milliards, montant un peu supérieur à leurs achats nets de titres étrangers au cours du mois.

Sabotage, terrorisme et chaos

La France a, pour quelques petites semaines encore, l'oeil rivé sur ses élections.
L'encre coule à flots, et les octets du web chauffent très fort.
C'est, une fois encore, monopoliser le devant de la scène, pour peu de chose.
Les vrais problèmes sont occultés, dans une "politique de l'autruche" générale.
Le réveil risque de ne pas être rose.
DF


Quand on regarde le monde en face, et compte tenu des innombrables difficultés et conflits de tout ordre qui nous affectent directement ou indirectement, on peut être tenté de se demander "mais où allons-nous? combien de temps pourrons-nous résister à cela?". Les experts ont une réponse plutôt courageuse si on lui donne son véritable sens, "nul ne sait ce qui peut encore nous arriver demain", ou mieux, "nul ne peut dire qu'elles en seront les conséquences".

L'humanité toute entière est engagée dans un tourbillon infernal qui se nourrit des problèmes pour en produire d'autres, à un rythme effréné. Ce phénomène, qui existe probablement dans une forme latente, perceptible et mesurable depuis un peu plus d'un siècle, est désormais dans une phase hautement critique. Pour ma part j'estime même que, s'il a été pendant longtemps possible de pouvoir empêcher le pire, nous avons aujourd'hui dépassé un "seuil de non retournement", ce qui rend le mécanisme de broyage inéluctable et ininterruptible.

Depuis l'ère industrielle avec le renfort de la mondialisation et de l'économie globale, une mauvaise répartition des richesses et des gains, une distribution inéquitable des énergies fondamentales, l'injustice, la corruption, les erreurs historiques, les puissances politiques divergentes, le contrôle dans l'ombre, l'absence d'une stratégie globale saine et sage et la puissance des religions sont les causes des tensions toujours plus grandes entre les hommes et qui les poussent à s'opposer.

Si les spécialistes et les experts ne parviennent pas à se mettre d'accord sur les conséquences des troubles de la période actuelle et ne font que prévenir qu'elles ne seront pas négligeables, on peut quand même tenter de se faire une idée sur ce qui nous attend.

Pour résumer, on sait déjà que les pays modernes, l'occident en particulier, connaissent de sérieux problèmes économiques, et un ralentissement général de leurs activités. Ce sont eux aussi qui supportent les plus importantes charges structurelles, et qui sont donc aussi les plus vulnérables en théorie, car leur capacité de rebond est finalement assez réduite.

En même temps, le coût des matières premières et des énergies augmente significativement du fait de leur rareté et de leur sécurisation. Les réserves de pétrole et de gaz s'épuisent plus vite que prévu à cause du développement, pourtant prévisible, de l'Asie, les installations sont de plus en plus difficiles à exploiter, et il est de plus en plus dangereux de les acheminer. Presque toutes les zones de production étant en guerre ou en conflit plus ou moins naissant, ceci nécessite des moyens de sécurisation toujours plus lourds, généralement militaires. Pour être plus précis, toute l'économie globale, tout le monde occidental, toutes les populations des pays riches et même les autres ont un modèle de maintien et de développement qui repose directement sur la disponibilité des énergies fondamentales. Une modification même mineure d'un paramètre concernant la disponibilité ou le prix de revient a rapidement une conséquence fantastique sur une quantité de choses qui nous affectera tous, au quotidien.

L'impact sur les individus, essentiellement économique au début, est palpable, il se caractérise par une augmentation des charges et pressions de toutes natures, par la baisse du pouvoir d'achat, et par la rupture de confiance envers le système politique et gouvernemental, gouvernements qui n'ont successivement jamais apporté de réponses miraculeuses, toutes tendances modérées confondues.

Les personnes physiques, les individus, sont les éléments les plus fragiles dans la société, ils ont néanmoins une grande capacité d'adaptation et d'absorption des chocs, d'encaissement des problèmes successifs. Hélas comme toute résistance élastique, il y a toujours un seuil de rupture au delà duquel il serait bien hasardeux de se prononcer concernant la matière humaine.

Les personnes morales, les entreprises, sont le moteur du système, c'est autour d'elles que tout s'organise. Malmenées, ne disposant que de moyens limités pour subsister dans le temps à des longues périodes de ralentissement économique, évoluant dans une sorte de brouillard sans visibilité, subissant des contraintes financières toujours plus grandes, elles sont également sensibles aux troubles. Pour leur survie, elles suspendent l'embauche, ou licencient quand elles ne cessent pas tout simplement d'exister.

Les institutions publiques, au service des gouvernements et des populations, sont également soumises aux mêmes contraintes, plombées par le manque de rentabilité ou de dynamique, et par leur poids.

Face à cette situation, les diverses populations vont réagir de plus en plus violemment, pour atteindre de nouveaux standards. Les manifestations publiques seront de moins en moins pacifiques et toujours plus incontrôlables dans leurs débordements. On a déjà constaté par ailleurs que les forces de l'ordre ne s'opposent plus frontalement aux groupes violents, mais se contentent de protéger les biens publics et privés, au lieu d'entrer en confrontation directe, évitant ainsi probablement de nombreuses victimes.

Les conclusions des expériences passées seront mises à profit. Les gens savent désormais que des actions pacifiques n'apportent plus aucun résultat, ainsi, en marge nous assisterons à des actions violentes, rapides, parfois dévastatrices, opérées par de petits groupes, très mobiles et très motivés. Ces actions seront menées dans un esprit de vengeance, de forte revendication et d'anarchie, tous les problèmes seront mêlés pour finalement s'exacerber à l'occasion des manifestations publiques, chacun en profitant pour exprimer toujours plus de mécontentement. Tous les prétextes seront bons pour s'opposer au système et aux gens qui le font.

Très rapidement, un nouveau type d'action va émerger, on en voit déjà les prémisses. Mais personne n'ose réellement prononcer son nom tant c'est inquiétant. Il s'agit du sabotage. Des actions insidieuses, subversives, difficile à prévenir, qui ont pour but de nuire.

Les sabotages pourront être orchestrés par des individus seuls, ou par des groupes motivés par la vengeance et le désespoir. L'essentiel de ces actions criminelles pourraient ne pas être signées, ni revendiquées ce qui en compliquera leur identification.

Ainsi, nous verrons de plus en plus d'incidents, d'accidents, d'anomalies, de "choses curieuses", à toutes échelles, qui auront des conséquences fâcheuses, sans que nous puissions clairement déterminer avec précision ni les causes ni les auteurs. Pour un bon nombre d'entre eux, il s'agira de sabotage, bien au delà du simple vandalisme. Je pourrais donner de nombreux exemples indémontrables, comme la rupture d'approvisionnement en électricité, la détérioration dans les systèmes de télécommunication, les ralentissements ou obstructions administratives, les perturbations dans les réseaux de transport, les malfaçons industrielles, les procédures de contrôles bâclées, mais néanmoins validées, faussant les informations, etc. Il existe des centaines d'hypothèses.

De plus en plus de gens ont conscience de pouvoir "ralentir", "paralyser", ou "parasiter" le système économique ou des décisions politiques en agissant par le sabotage.

Le sabotage est une forme de criminalité très opaque contre laquelle il est très difficile de lutter, tous les domaines peuvent être concernés. Une fois répandue, il me paraît peu probable que nous puissions aisément rétablir un climat sain et sécurisé.

Au delà du sabotage, il y a le terrorisme.

Pour le moment, on associe essentiellement le terrorisme à l'islamisme radical, or je rappelle que le terrorisme n'est évidemment pas toujours motivé par le fanatisme religieux. Dans l'avenir, le terrorisme pourrait être lié à toutes les formes de revendication, largement inspiré par le terrorisme islamique.

Le terrorisme est une notion qui doit définir tout ce qui amène ou installe la terreur dans l'esprit des gens. Il se formalise par des actions violentes, sournoises, inattendues. Ainsi, par exemple, je qualifierai de terroristes un groupe de producteurs de vin qui s'organise pour monter une opération de destruction de stock controversé, où les membres qui participent à l'opération sont cagoulés et armés n'hésitant pas à s'attaquer y compris aux forces de l'ordre en les faisant reculer ou fuir. Par ces propos je ne juge pas si ces actions, ou la manière de les mener, sont justifiées ou non, je dis simplement qu'il s'agit de terrorisme. En novembre 2005 lors des émeutes en France, j'avais déjà parlé de terrorisme urbain, propos repris dans la presse. Bientôt, nous pourrions voir émerger des opérations "commando" ici ou là, organisées par de petits groupes de gens en rupture sociale et économique, qui pourraient par exemple prendre d'assaut des centres commerciaux, dérober des biens, et s'enfuir très rapidement avec toujours des victimes innocentes, personnes morales ou physiques. Si en plus, comme je le pense, ceux qui participeront à de telles opérations seront cagoulés, nous serons bien en présence selon moi d'une action criminelle terroriste.

Un autre exemple me semble encore plus parlant. Quand le litre d'essence sera à deux euros ou plus, croyez-vous que nos véhicules seront à l'abri des vols de carburant par le perçage des réservoirs?

Une société humaine moderne, confrontée en permanence à une criminalité complexe, mêlant sabotages et terrorisme plongera dans le chaos. Cette idée me paraît tout à fait réaliste, sévère, mais réaliste. Qui pourrait nous assurer, nous affirmer, nous garantir même qu'une société civilisée républicaine avec tout ce que cela implique puisse s'en sortir, ou même simplement se maintenir, dans un environnement turbulent, instable, oppressant et que chaque individu ne va pas subir directement les aléas de telles situations par nature inmaîtrisables?

Même si je suis conscient de passer pour un déclinologue, selon la formule de certains, je peux quand même proposer aux plus objectifs d'entre nous de se préparer à vivre des moments plutôt difficiles, prochainement, au cas où. Face au pire, on s’en sort toujours mieux quand on est prêt et informé, et si on y réchappe on pourra toujours se dire qu’il vaut mieux prévenir que guérir.


Olivier RIMMEL
Analyste

La névrose française

Beaucoup de personnes se posent actuellement des questions sur le mal être français, qui est ressenti par tous, décrit par certains, et exploité, à tort et à travers, par la politique.

De puissants exégètes en cherchent les causes, chacun dans son domaine, en accusant, tour à tour, divers boucs émissaires, les « terroristes », la « mondialisation », le « capitalisme sauvage » etc.

Certains font des fixations. « Le lobby juif », a dit un certain Raymond Barre, « les francs maçons », disent d’autres…

Dans ma jeunesse, c’étaient, tour à tour, fonction des personnalités, « les communistes », ou « les curés », et bien d’autres thèmes, aujourd’hui dépassés, mais bel et bien remplacés.

Tout ceci n’est que faux fuyant, voire délire. La réalité est infiniment plus complexe, et plus grave.

Au fil des événements, et, effectivement, en raison de la conduite politique des affaires du pays, depuis la seconde guerre mondiale, la France a, peu à peu, sombré dans une sorte de névrose, dont l’effet consiste à amener, dans la pratique, chaque citoyen à se défier de son semblable.

La preuve m’en échoit, à raison de mes activités de journaliste, spécialement de journaliste engagé dans la défense d’une cause citoyenne.

Je publie, entre autres, de nombreux textes, et de nombreux livres de vulgarisation, pour tenter de faire prendre conscience de leurs vraies possibilités d’action, aux créateurs individuels que sont les « petits inventeurs »

Récemment, en fonction de l’évolution, j’ai étendu mon action au moyen d’Internet, ce qui amène ma prose à être lue, rapidement, par un nombre de personnes nettement plus important que par le passé

Ma position est très claire : Je dis aux « inventeurs » que leur sacro saint « brevet d’invention », qui coûte si cher, et dont l’efficacité est fort relative, n’est pas la seule corde dont leur arc peut disposer, en raison de l’existence des lois sur le droit d’auteur, qu’ils peuvent, s’ils savent y faire, invoquer sans bourse délier, ou quasi.

Je ne vais pas vous tirer, ici, dans des débats techniques.

Simplement, le sens de mon actuelle réflexion, est le suivant :

Il est avéré que mon action d’information dérange les « puissances en place », je veux dire, pour ce qui est de la France, l’Institut National de la Propriété Industrielle, et aussi, le puissant lobby, non pas juif, celui-là, mais juridico économique, des professionnels du brevet.

Chose normale. Mon discours est le suivant : « Inventeur, cesse de te faire peler par des prédateurs plus avides d’engranger des profits que de servir tes intérêts, et regarde donc ailleurs, l’herbe peut y être plus verte »

Ce faisant, je monte sur les plates bandes de prestataires établis, dans ce qu’ils prennent pour une tentative de détournement de clientèle.

Qu’ils s’en soit suivi des escarmouches, des bagarres, est normal. De bonne guerre, dirais-je.

J’ai résisté, et je suis toujours en place, garde à vue et répression des fraudes hors course, à leur grand dam, mais : C’est la vie.

Mais, là où la névrose française entre sans cesse en jeu, c’est dans le procès d’intention permanent qui m’est fait, par ceux qui se placent, spontanément et subjectivement, en position d’adversaires, alors que mon action ne les préjudicie en rien.

J’explique aux inventeurs que la défense de leurs droits, qu’ils en passent par l’acquisition du brevet, fort onéreuse, ou par l’invocation du droit d’auteur, acte citoyen sans frais significatifs, sera finalement assujettie à la prestation de la profession juridique, face au pouvoir judiciaire, le seul maître du jeu.

Je préconise, bien sûr, la solution la plus économique, et, ce faisant, je demeure bon prince envers les juristes, exhortant mon public à payer des honoraires d’avocat, plutôt que des annuités de brevet.

J’aurais pu m’attendre à ce que les juristes professionnels voient en moi un nouveau prescripteur, et m’abreuvent de sourires. (je n’en demanderais pas plus)

Mais, cela ne se passe pas ainsi.

J’ai vécu, récemment, diverses réactions, en provenance des milieux juridiques, qui ont refusé toute idée de relations de « bon voisinage », dirons nous, avec moi, au motif que ces Messieurs n’entendraient pas apporter un concours, même passif, à une « entreprise mercantile »

Plus jeune, je pense que je serais « tombé sur le cul », devant une telle attitude, un tel préjugé, au sens étymologique du terme, fondé sur du néant.

Mes sites Internet, et mes blogs, dénoncent clairement mon identité et ma qualité professionnelle.

Je suis journaliste et auteur littéraire, depuis quarante cinq années consécutives, j’ai collaboré à des dizaines de journaux, dans le monde entier, j’ai écrit plusieurs dizaines de livres, et, de ce fait, je gagne très bien ma vie, merci.

Les inventeurs, qui constituent mon lectorat, dans le domaine spécifique dont je traite ici, et qui sont des amis personnels, pour la plupart d’entre eux, me savent, en général, gré des efforts que je fais pour eux, et ne manquent pas de me témoigner diverses formes de gratitude, ce que j’apprécie vivement, et qui constitue la trame de ma « vie publique »

Je leur approprie tout un tas d’infos utiles, je leur remets des livres gratuitement, je les aide, parfois, à monter leurs stands dans des expositions où il me plaît de me rendre, je leur crée, bénévolement, des sites Internet, etc. Il m’est même arrivé de faire des chèques à certains, qui en avaient vraiment besoin, et dont je n’ai jamais envisagé le moindre remboursement. Ma forme de mécénat, modeste.

Bien sûr, en bon journaliste professionnel, je détiens « mes sources » et suis en mesure de prouver tout ce que j’écris ici, autant que de besoin, en régime judiciaire, s’il le fallait.

Dans ce décor, de parfaits inconnus, veulent absolument, à priori, voir en moi un exploiteur du peuple, un vulgaire mercanti… sans rien savoir de moi, et là est leur problème.

Ces quidams ont sans doute l’âme du magistrat, sans en voir la formation, ni le talent, et encore moins l’expérience, qui « jugent » un inconnu, sur des « effets de surface » (mes écrits)

Grand bien leur fasse, mais il m’est aisé de démontrer qu’ils sont « à côté de leurs pompes »

L’intérêt du sujet que je développe, ne m’est pas personnel.

Je vous livre (c’est mon métier) l’élément d’information qui motive les présentes.

Un jour, j’ai dialogué, sur son blog, avec un individu se présentant comme élève avocat, qui s’est permis de me nommer, dans un billet contradictoire, relativement ironique, pour avoir relevé mon patronyme sur l’un de mes sites.

Je lui ai, poliment, fait valoir mes positions.

Après quelques dizaines d’échanges, ce jeune Monsieur a bouclé son blog, au niveau des commentaires accueillis, prétextant ceci :

J'ai supprimé l'un des commentaires, car je n'ai pas envie qu'il y ait de la publicité de cette société sur mon blog.

Un aveu et une révélation.

L’individu, par une alchimie mentale que je qualifie ici de « névrose française », en discussion avec un journaliste professionnel, annonçant nettement la couleur, s’est, sans doute, auto persuadé que la véhémence de mes convictions ne pouvait qu’être sous-tendue par des intérêts pécuniaires.

Il a voulu me voir, fonction de ses propres conditionnements, comme un vague agent commercial, sans doute, vantant les mérites d’une quelconque marchandise, ou prestation… La bêtise ne connaît guère de bornes.

Le premier psychologue venu nous dira que l’un des traits du mental humain consiste à assimiler, à priori, la structure mentale du protagoniste à la sienne propre.

Pour ce garçon, sans doute, la densité de mes convictions ne peut pas être fondée sur autre chose qu’une recherche de profit. De nos jours, l’altruisme est suspect.

Là réside le mal français. Le procès d’intention permanent, à base de déductions délirantes.

On pourrait même effleurer, à ce niveau, le contexte de la paranoïa, « des prémisses fausses, sur lesquelles peuvent s’élaborer des raisonnements intrinsèquement logiques »

A y regarder d’encore plus près, on peut frémir d’horreur.

Que ce garçon se soit imaginé que je défends une cause économique, bon, admettons. Chacun peut commettre une erreur de jugement. Mais, là où le bât blesse (de son côté) c’est qu’il s’est conduit d’une manière systématiquement réprobatrice, à la limite de l’agression.

De quel droit, en fonction de quelle morale ?

Et quand bien même, je mènerais une action lucrative, où serait le mal, dans la mesure de la satisfaction d’une « clientèle » ? Dans la mesure où mes prétendues « prestations », rencontreraient l’approbation de « ma pratique », en toute licéité, bien sûr, au niveau d’un engagement de moyens ?

Quand il sera avocat, ce garçon ne facturera-t-il pas des honoraires, en toute bonne conscience ?

Les choses se passent comme si chacun se sentait « dans son bon droit », en gagnant de l’argent, tout en refusant de tolérer le bien fondé de la même attitude envers son vis à vis.

Un peu plus tard, j’ai observé la même réaction, chez un autre citoyen, qui a bien voulu, lui, rester un moment en dialogue avec moi, après que je lui aie véhémentement excipé mon authentique désintéressement personnel.

Non, Messeigneurs, je ne facture pas « d’honoraires de consulting », et je puis le prouver. Je suis journaliste, et non prestataire de services.

Celui-là, certainement plus mûr que le précédent, m’a adressé la phrase suivante :

« J'admets tout à fait être mal informé, mais je suis ravi d'apprendre que vous ne facturez pas vos activités de consulting. »

Quel autre aveu ! Je serais un « marchand de prestations » (ce qu’il est, lui-même, à n’en pas douter) je serais « mauvais », mais si j’affirme travailler gratis, moi, alors, on peut continuer, pour un temps, à me fréquenter.

Vous noterez que son mental profond se révèle, au niveau de la subjectivité, par la formule « vos activités de consulting »

Il a rêvé, et je lui en laisse la responsabilité, que je serais « opérateur, en matière de consulting », alors que, tout ce qu’il pouvait savoir de moi lui venait de mon site, où ma biographie de journaliste figure en tête !

Curieux, non ? Celui qui gagnerait sa vie, en prodiguant d’honnêtes prestations, est vu comme un pestiféré, aux yeux de ceux là mêmes qui pratiquent l’action rétribuée.

Voilà bien, la névrose française. (par ailleurs, à y regarder de près, de telles attitudes me paraissent sous-tendues par une sorte de tension psychologique sous jacente, relativement malsaine. Ces gens là doivent souffrir de certains scrupulus bien cachés, dans les profondeurs de leurs dendrites, au niveau de l'équilibre de l'ego; Faudra que je m’en ouvre au Dr Freud. Il y a de la pathologie, là dedans)

Sans rien savoir, ou presque, de son vis à vis, le premier venu commence, dès le premier contact, à lui chercher des poux sur la tête, à lui prêter des actions, et des intentions, et à les réprouver, d’abord et avant tout.

Où en est le consensus social, cher à Jean Jacques Rousseau ?

Voilà, pour l'essentiel, de quoi elle crève, la France.

Au lieu de « se tirer dans les pattes », à longueur de temps, si nos chers compatriotes investissaient leur énergie dans des actions imprégnées de positivisme, on serait peut-être mieux lotis.

Chose plus grave : Je vous parle ici d’avocats, et d’aspirants avocats, lesquels, s’il faut en croire la législation, sont censés être instruits de la notion de « présomption d’innocence », tous azimuts.

Eh bien, nous n’y sommes pas vraiment !

Non contents de devoir prouver son innocence au tribunal, en qualité de justiciable, on en est rendus à devoir, en amont, fournir des preuves d’innocence préliminaires à son avocat, en qualité de client.

Des mentalités de concierge, in fine.

Pauvre France ! Heureusement que je l’ai quittée, il y a déjà longtemps, en termes de domicile, sinon, je ne dormirais peut-être pas tranquille tous les jours.

Au demeurant, j'aime les gens riches: Ils investissent. En cela, je dois être ressortissant d'une race disparue. "Ancipenseurs", disait Orwell.

Par pudeur, j’ai titré mon papier « la névrose française »

D’autres, à ma place, moins diplomates, auraient pu titrer « Une mentalité pourrie »

Didier FERET