"Gratuit", mais soumis à condition(s)
Dans notre monde moderne, "tout existe", c'est un lieu commun. Mais, devant une offre pléthorique, à tous propos, comment s'y retrouver, face à un besoin, d'ordre traditionnel, ou d'ordre exceptionnel ?
Tous les jours, les médias, les téléphones portables, l'Internet, la rue, nous bombardent "d'offres"...
A en croire la publicité, nous serions entrés dans l'époque du "tout gratuit", qui nous agresse depuis la tête de gondole du supermarché, ou depuis le prix des voitures, sur les affiches, qui étale la somme à payer mensuellement, étant implicitement acquis que l'on ne peut acheter qu'à crédit.
Récemment, mon opérateur téléphonique me contacte, pour tenter de me faire accepter une nouvelle formule de forfait, en argumentant ferme sur "les deux premiers mois sont offerts". Bien sûr, il n'insiste pas sur la condition absolue que je serais censé accepter pour cela: 24 mois d'engagement supplémentaire...
De qui se moque-t-on, et où est la "gratuité" dans ce genre d'arnaque ?
Toujours sur le thème de la téléphonie, le grand France Telecom s'est également permis de me joindre, pour me faire observer qu'à l'examen détaillé de mes factures, je paierais "trop cher"... et de me proposer des forfaits, avec force arguments... J'ai fait quelques calculs, car il m'arrive d'y comprendre quelque chose, en artihmétique, et j'en ai conclu, une fois de plus, à une "offre bidon", qui n'aurait pas du tout fait baisser le montant de mes dépenses...
De toutes manières, je ne puis concevoir qu'une grande entité économique puisse payer du personnel, simplement chargé d'expliquer à la clientèle qu'elle dépense trop. En réfléchissant juste un peu, c'est cousu de fil blanc.
Mais, quelque part, c'est grave. C'est le double langage, cher à la politique. On vous contacte sous le prétexte de vous amener à faire des économies, quand, en réalité, on s'arranger bel et bien pour vous tirer encore plus d'argent.
Du surréalisme. Pour revenir au prix des voitures, il me revient en mémoire une campagne d'affichage, promouvant un système de crédit sans apport (apparent), initial, dont l'argumennt était "Partez sans payer"
Que voulez vous que de pareilles incitations fassent sur des âmes simples: Un appel au vol, purement et simplement.
Sur Internet, je recherchais un "hébergement". J'ai eu une impressionnante quantité de réponses, dont quasi toutes déclaraient "hébergement gratuit". L'ennuyeux, c'est qu'en cliquant sur ces offres "gratuites", je suis tombé à tous les coups sur des listes de tarifs.Le mot "gratuit" n'a plus de sens.
C'est de l'humour noir. Bien sûr, il est facile "d'offrir" des gadgets sans valeur et sans intérêt, et d'attirer leur attention sur leur gratuité. C'est d'un paupérisme intellectuel délirant.
La réalité est moins chatoyante, quand il faut en venir à payer pour tout de bon.C'est comme les soldes et promotions en tous genres. On voit des affiches, des pubs, étalant gaillardement des 20% 30% 50% de remise, et au-delà...
Pour ma part, j'en suis venu à vouloir payer 100% d'un vrai prix, correspondant à une vraie marchandise, ou à un vrai service... Mais, selon toute apparence, personne n'ose plus afficher son vrai tarif. Curieux ! Nous vivons dans l'ère de la fausse braderie, tous azimuts.
Nous en sommes rendus à devoir, à tout bout de champ, rechercher la "solution alternative", celle de laquelle on pourra croire qu'lle nous laisse le plus exempt possible d'arnaque.
Franchement, les "marchands du temple" commencent à nous fatiguer.
Et, pendant ce temps là, nous sommes, paraît-il il, protégés par la loi, qui s'appelle le "Code de la Consommation", qui prétend interdire toute publicité, "de nature à induire le public en erreur", sous l'autorité d'un organisme d'État qui porte son vrai nom: la "Répression des fraudes"... J'aimerais bien savoir ce qu'ils répriment, au juste, ceux là, et à quoi ils servent vraiment.
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