Un ami m'écrit:
Je suis contribuable en Belgique, et je puis vous assurer que même si le gouvernement prend périodiquement de longs mois consécutifs de vacances, à ce que l'on nous dit, l'État, lui, perdure.
De ce côté là, tout va bien, merci. D'ailleurs, tout un chacun, au plat pays, dans le peuple, bien sûr, pas chez les puissants exégètes qui nous concoctent les crises politiques et soi-disant linguistiques, s'accordera pour dire que gouvernement ou pas, rien ne change dans le pays: La vie n'est pas perturbée.
Les fonctionnaires font leur travail, la SNCB (l'équivalent, chez nous, de votre SNCF), fait le plein de voyageurs, quand elle ne nous sort pas une grève surprise, ce qui est banal.
Récemment, l'aéroport de Charleroi a fermé pour cause d'intempéries (le gouvernement n'y est pour rien), et les avions ont été déroutés chez nos cousins luxembourgeois, un pays limitrophe à 200 km à peine de Charleroi.
En fait, plus le temps passe, nombreux sont ceux qui commencent, chez nous, à se demander si, au bout du compte, l'on ne devrait pas remercier poliment les membres du gouvernement, pour cause d'inutilité manifeste.
En effet, si l'on persiste à mal imaginer les conséquences qu'engendrerait une voiture circulant sans conducteur, ou une société commerciale fonctionnant sans patron, force nous est de constater que notre pays, sans gouvernement, ne paraît pas subir les pires catastrophes pour autant.
Il serait bon de commander une étude à de puissants analystes indépendants, sur le thème suivant: "De l'utilité, ou de l'inutilité d'un gouvernement".
Quoi qu'il en soit, les supputations que la situation inspire périodiquement à certains, nous apprennent que cette conjoncture quelque peu originale risquerait de causer la fin de notre nation en tant qu'État, et qu'il se construirait alors une entité politique flamande et néerlandophone, une autre entité bruxelloise, qui continuerait à abriter les structures de l'Union Européenne, et que la Wallonie serait purement et simplement rattachée à la France, de laquelle elle deviendrait partie intégrante.
Des sondages ont été effectués sur ce thème chez nos voisins français, lesquels, paraît-il, seraient assez enclins à nous accueillir en leur sein.
Les Français ont toujours été grands et généreux, n'est-il pas ? (Ceci n'est pas une histoire Belge)
J'ignore complètement ce qui se répondrait aux Pays Bas, si on leur parlait d'accorder leur nationalité à nos Flamands. Sans doute ceux-ci n'y tiennent-ils pas.
Mais comment répondre à une question non posée, sans surfer sur les ailes d'un certain délire ?
Existerait-il, dans le secret des puissances supra nationales dirigées par des esprits éclairés, un plan de restructuration de la Belgique qui soit différent de ce que les médias feignent de nous proposer sous forme de rengaine ? Je l'ignore, et j'aimerais le croire. Au cas où.
Pour ma modeste part, car je ne suis que journaliste, et non politicien, et n'ai jamais travaillé au sein de ni "pour" un gouvernement, je souhaiterais présenter une simple suggestion.
La Wallonie, nous dit-on, et où j'ai l'honneur de fonctionner depuis plusieurs années (car je suis Français, de naissance), paraîtrait être la seule fraction de notre territoire appelée à rejoindre un État existant, à la différence de Bruxelles et de la Flandre, que l'on nous présente comme supposés pouvoir s'ériger en État, Royaume ou Principauté.
Je trouve le concept relativement inéquitable. Les Flamands et les Bruxellois, actuellement "eux mêmes", au sein de la Belgique, perdureraient eux mêmes au sein de leur nouvel État, mais nous autres, Wallons, changerions de nationalité, quelque part un peu parias, un peu exclus, livrés au bon instinct d'hospitalité des Français.
Nous deviendrions non pas des immigrés, au sens commun, mais des Français en quelque sorte gentiment cooptés. Un service que l'on nous rendrait, afin de nous éviter de sombrer dans les limbes de la non existence, faute d'être en mesure d'assumer par nous mêmes une identité nationale reconnaissable.
Les Flamands et Bruxellois diraient aux Français: "Nous, nous sommes capables de nous organiser tout seuls, mais soyez gentils d'accueillir sous votre aile protectrice nos frères wallons, qu'apparemment nous n'évaluons pas en mesure de créer un véritable État wallon. Comme ils sont déjà francophones, vous n'aurez pas à organiser d'urgence des cours de langue intensifs…"
C'est bien joli, mais cela distille un côté "parent pauvre" somme toute peu valorisant pour nous.
Alors, je me suis permis d'envisager, à ce niveau, une "inversion de polarité".
Et si c'étaient les Français qui devenaient Belges. (Eh oui, "Belgique", un noble nom issu du XIXe pourrait ainsi perdurer dans l'honneur) ?
On organiserait une nouvelle Belgique, de Namur à Perpignan (Comme jadis la France rayonnait de Dunkerque à Tamanrasset) et une nouvelle francophonie enrichie verrait le jour.
Là, je suis équitable: Les Français veulent bien de nous: Nous voulons bien d'eux.
La capitale d'État deviendrait Namur (il y a plus moche, et de loin). Cela aurait un côté Canadien, où la capitale, Ottawa, ne prétend pas rivaliser en termes de mégalopole avec Montréal ni Toronto.
Les Français y gagneraient, car entre Namur et Bruxelles, il y a quelque septante kilomètres, et le rapprochement avec la grande Union Européenne, voulue par les dirigeants français de toujours y gagnerait également.
Paris deviendrait la perle de la Belgique ! La Tour Eiffel belgicisée ne vacillerait certainement pas sur ses piliers pour autant.
Nous serions parfaitement disposés à enseigner aux Français l'art de la frite, et à leur apprendre le goût de la vraie bière qu'ils ignorent à l'évidence, à voir ce que l'on sert dans leurs sympathiques bistrots.
Sur le plan de la sécurité internationale, les actuels Français, devenus Belges, cesseraient d'être la cible des Ben Laden et autres fantômes néo colonialistes: la Wallonie n'ayant jamais été en conflit, ni mené de guerre contre quiconque, certainement pas en Afrique, ni du nord, ni du sud.
Nul terrorisme anti Wallon n'étant connu, la France belgicisée y gagnerait en calme et en sérénité.
Si je dois survoler un moment le thème des images de marque, le label "Belgique" est nettement moins sulfureux que la label "France", sur le plan international, d'un point de vue historique.
Nul chez nous n'est jamais allé, dans le passé, chatouiller brutalement les moustaches de l'Islam, ni avec des militaires, ni avec des missionnaires.
Aucun de nos chefs d'État du passé ne s'est jamais écrié publiquement "Vive le Québec libre"
Sur le plan culturel profond, souvenons nous que, assez récemment, notre Premier Ministre (lorsque nous en avions un en poste), a gentiment entonné publiquement "la Marseillaise" lorsqu'il fut sollicité afin de fredonner l'hymne national. C'était sans doute prémonitoire.
Les Français, devenus Belges, pourraient continuer à raconter des "histoires belges". Ils se verraient dans leur propre miroir: Quoi de plus rassurant.
Je pense sincèrement, qu'une "grande Belgique", absorbant la France serait nettement plus originale, plus dynamogénique, que l'inverse. On conserverait le drapeau tricolore, car les Français y sont attachés, mais on l'ornerait de notre coq wallon, un cousin germain du coq gaulois.
Un détail: Comme, dès à ce jour, nous autres, en Belgique, avons fait la preuve qu'on peut fonctionner sans gouvernement, on débarrassera les Français d'un pensum: Choisir entre un Nicolas ou une Ségolène, et tout çà, tout çà… Nicolas n'aurait pas de souci: Il deviendrait "Président historique", et il aura de quoi vivre, avec Bolloré et compagnie. Ségolène, de son côté, réajustera ses cotillons, et vendra ses gaffes au Music Hall.
Là serait notre apport: Notre service rendu.
Sur le plan des structures existantes, de l'économie, de grands ajustements de seraient pas nécessaires. De nombreuses institutions d'ici recèlent déjà une fraction de la France, comme notre banque Dexia, qui appartient pour partie aux Français, ou certaines entreprises énergétiques ou de télécommunications, et bien d'autres, où il en va de même.
Même certaines appellations publiques sont fort cousines entre les deux pays: Une commune est une commune, même si, ici, on dit "Maison communale" et non "Mairie", "Bourgmestre" au lieu de Maire, et divers détails du genre.
Même la SNCF rebaptisée SNCB n'en fera pas une crise identitaire, tant l'assonance est évidente.
Pour ce qui est de la notion de gouvernement, qui a initié le flux de mes pensées, je pense que le nouveau Bruxelles débarrassera le Roi de ses actuels soucis, puisqu'il existe déjà, dans la ville, un gouvernement: Celui de l'Europe.
De ce côté, il règnera en paix. Et les Français, républicains, n'hériteront pas d'un nouveau monarque. Les mânes de Robespierre dormiront tranquilles.
Les Flamands feront bien ce qu'ils veulent. Pour le moment, ils n'ont guère promu un gouvernement belge, mais sauront certainement s'en inventer un pour eux seuls, par lequel il valoriseront leurs qualités, qui sont grandes.
En fait, je ne sache pas que mon idée ait déjà été évoquée publiquement, mais je pense, en tout égoïsme, qu'elle mérite qu'on y jette un œil.
Pourquoi serait-ce le "gros" pays" qui absorberait, politiquement et culturellement le plus petit, et non l'inverse ? Vous me direz, je vais là à l'encontre des fonctionnements de la mère nature, qui nous enseignent que les gros poissons ont coutume de gober les petits, mais s'agissant de politique, tout est possible, l'histoire l'a montré à plusieurs reprises, et les retournements inattendus de situation n'ont rien de rarissime.
Quant à la notion de taille de territoires, ou de nombre d'habitants, elle n'a rien à voir avec la qualité des citoyens, et à leur bien être, cela seul qui compte.
Nous n'avons aucun complexe dimensionnel et ne parlons pas d'avaler la France, mais de nous y intégrer harmonieusement, en l'intégrant également à nous, puisque la notion de choc culturel n'est pas concernée.
En finale, puisqu'il faut vivre avec son temps et satisfaire aux mœurs courantes du marketing, je suggèrerais qu'en cas de sondage, voire de référendum, on propose aux Français, comme cadeau de bienvenue, de faire sauter ipso facto leur loi imbécile sur le permis de conduire à points: Cela suffira certainement à rallier le suffrage de bien des indécis.
A bon entendeur.
Que penser des thèses de mon ami ?
Didier FERET
Alors, je me suis permis d'envisager, à ce niveau, une "inversion de polarité".
Et si c'étaient les Français qui devenaient Belges. (Eh oui, "Belgique", un noble nom issu du XIXe pourrait ainsi perdurer dans l'honneur) ?
On organiserait une nouvelle Belgique, de Namur à Perpignan (Comme jadis la France rayonnait de Dunkerque à Tamanrasset) et une nouvelle francophonie enrichie verrait le jour.
Là, je suis équitable: Les Français veulent bien de nous: Nous voulons bien d'eux.
La capitale d'État deviendrait Namur (il y a plus moche, et de loin). Cela aurait un côté Canadien, où la capitale, Ottawa, ne prétend pas rivaliser en termes de mégalopole avec Montréal ni Toronto.
Les Français y gagneraient, car entre Namur et Bruxelles, il y a quelque septante kilomètres, et le rapprochement avec la grande Union Européenne, voulue par les dirigeants français de toujours y gagnerait également.
Paris deviendrait la perle de la Belgique ! La Tour Eiffel belgicisée ne vacillerait certainement pas sur ses piliers pour autant.
Nous serions parfaitement disposés à enseigner aux Français l'art de la frite, et à leur apprendre le goût de la vraie bière qu'ils ignorent à l'évidence, à voir ce que l'on sert dans leurs sympathiques bistrots.
Sur le plan de la sécurité internationale, les actuels Français, devenus Belges, cesseraient d'être la cible des Ben Laden et autres fantômes néo colonialistes: la Wallonie n'ayant jamais été en conflit, ni mené de guerre contre quiconque, certainement pas en Afrique, ni du nord, ni du sud.
Nul terrorisme anti Wallon n'étant connu, la France belgicisée y gagnerait en calme et en sérénité.
Si je dois survoler un moment le thème des images de marque, le label "Belgique" est nettement moins sulfureux que la label "France", sur le plan international, d'un point de vue historique.
Nul chez nous n'est jamais allé, dans le passé, chatouiller brutalement les moustaches de l'Islam, ni avec des militaires, ni avec des missionnaires.
Aucun de nos chefs d'État du passé ne s'est jamais écrié publiquement "Vive le Québec libre"
Sur le plan culturel profond, souvenons nous que, assez récemment, notre Premier Ministre (lorsque nous en avions un en poste), a gentiment entonné publiquement "la Marseillaise" lorsqu'il fut sollicité afin de fredonner l'hymne national. C'était sans doute prémonitoire.
Les Français, devenus Belges, pourraient continuer à raconter des "histoires belges". Ils se verraient dans leur propre miroir: Quoi de plus rassurant.
Je pense sincèrement, qu'une "grande Belgique", absorbant la France serait nettement plus originale, plus dynamogénique, que l'inverse. On conserverait le drapeau tricolore, car les Français y sont attachés, mais on l'ornerait de notre coq wallon, un cousin germain du coq gaulois.
Un détail: Comme, dès à ce jour, nous autres, en Belgique, avons fait la preuve qu'on peut fonctionner sans gouvernement, on débarrassera les Français d'un pensum: Choisir entre un Nicolas ou une Ségolène, et tout çà, tout çà… Nicolas n'aurait pas de souci: Il deviendrait "Président historique", et il aura de quoi vivre, avec Bolloré et compagnie. Ségolène, de son côté, réajustera ses cotillons, et vendra ses gaffes au Music Hall.
Là serait notre apport: Notre service rendu.
Sur le plan des structures existantes, de l'économie, de grands ajustements de seraient pas nécessaires. De nombreuses institutions d'ici recèlent déjà une fraction de la France, comme notre banque Dexia, qui appartient pour partie aux Français, ou certaines entreprises énergétiques ou de télécommunications, et bien d'autres, où il en va de même.
Même certaines appellations publiques sont fort cousines entre les deux pays: Une commune est une commune, même si, ici, on dit "Maison communale" et non "Mairie", "Bourgmestre" au lieu de Maire, et divers détails du genre.
Même la SNCF rebaptisée SNCB n'en fera pas une crise identitaire, tant l'assonance est évidente.
Pour ce qui est de la notion de gouvernement, qui a initié le flux de mes pensées, je pense que le nouveau Bruxelles débarrassera le Roi de ses actuels soucis, puisqu'il existe déjà, dans la ville, un gouvernement: Celui de l'Europe.
De ce côté, il règnera en paix. Et les Français, républicains, n'hériteront pas d'un nouveau monarque. Les mânes de Robespierre dormiront tranquilles.
Les Flamands feront bien ce qu'ils veulent. Pour le moment, ils n'ont guère promu un gouvernement belge, mais sauront certainement s'en inventer un pour eux seuls, par lequel il valoriseront leurs qualités, qui sont grandes.
En fait, je ne sache pas que mon idée ait déjà été évoquée publiquement, mais je pense, en tout égoïsme, qu'elle mérite qu'on y jette un œil.
Pourquoi serait-ce le "gros" pays" qui absorberait, politiquement et culturellement le plus petit, et non l'inverse ? Vous me direz, je vais là à l'encontre des fonctionnements de la mère nature, qui nous enseignent que les gros poissons ont coutume de gober les petits, mais s'agissant de politique, tout est possible, l'histoire l'a montré à plusieurs reprises, et les retournements inattendus de situation n'ont rien de rarissime.
Quant à la notion de taille de territoires, ou de nombre d'habitants, elle n'a rien à voir avec la qualité des citoyens, et à leur bien être, cela seul qui compte.
Nous n'avons aucun complexe dimensionnel et ne parlons pas d'avaler la France, mais de nous y intégrer harmonieusement, en l'intégrant également à nous, puisque la notion de choc culturel n'est pas concernée.
En finale, puisqu'il faut vivre avec son temps et satisfaire aux mœurs courantes du marketing, je suggèrerais qu'en cas de sondage, voire de référendum, on propose aux Français, comme cadeau de bienvenue, de faire sauter ipso facto leur loi imbécile sur le permis de conduire à points: Cela suffira certainement à rallier le suffrage de bien des indécis.
A bon entendeur.
Que penser des thèses de mon ami ?
Didier FERET
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