Quand médiocrité rime avec réalité


Mon excellent confrère Olivier Picard nous dresse la brillante exégèse d'un navet de premier ordre intitulé "La solitude du pouvoir", qui prétendait sans doute faire diversion, face aux frasques minables d'un combat de coqs Copé Fillon, et/ou autres billevesées du même tonneau, dont le déplorable personnel politique de notre triste époque nous abreuve.

L'article est sans complaisance, et je le trouve excellent. 

Mais ne nous méprenons pas: Picard se présente bien comme journaliste politique, aussi son papier ne saurait être confondu avec une simple critique d'œuvre audiovisuelle.

L'analyse présentée donne un éclairage à mon sens lucide, sur la profondeur incommensurable de la médiocrité de la Télévision (toutes chaînes confondues), d'une part, mais aussi et surtout sur l'ineffable et fulgurante personnalité des "personnages" mis en scène.

Comment produire autre chose qu'un navet, avec, pour "matière première" la personnalité et les faits et gestes de divers ectoplasmes, dont le professionnalisme, le charisme, la culture, bref, tous les composants se devant de figurer au rang des capacités de personnes dites de premier plan, sont loin d'être avérés, et je modère mon propos.

L'histoire d'imbéciles sera toujours une imbécile d'histoire, même si, par extraordinaire, elle bénéficiait des prestations d'excellents metteurs en scène, et d'acteurs chevronnés.

J'appelle de mes vœux un futur exploit du genre: La médiatisation télévisuelle de l'élimination machiavélique de DSK  de la scène politique française… Ce ne pourra être pire, et on peut au moins caresser l'espoir de savourer des scènes croustillantes, pour nous changer un moment de la grisaille.

Toutefois, sans contredire le point de vue de Picard, je pense que la médiocrité flagrante de l'œuvre télévisuelle en question n'est que le reflet fidèle du sujet traité et rien de plus. Un reportage objectif, en quelque sorte.

Aucun commentaire: